Quinze milliards d’années sont passées
Depuis cette affaire de big-bang.
Vieux singe au cœur fossilisé
J’ai des rhumatismes à ma gangue.
Avec mon parachute en torche
Et ma gueule de Caterpillar
Paraît qu’ je viens d’une catastrophe
Mais les dieux sont pas très bavards.
Bipède à station verticale
Toujours, faut se tenir debout.
Bipède à station verticale
Parfois… parfois…
J’ai la nostalgie d’ la gadoue
Malgré le computer central
Qui veille sur la zoo-clinique
J’ suis l’animal bluesymental
Aux vieux relents d’amour gothique.
J’tombe amoureux des éprouvettes
Avec lesquelles je dois flirter
Pour l’usine de stupre en paillettes
Qui garantit mon pedigree.
La nuit je fouille les no man’s lands
Comme un hibou décérébré
Cherchant le message d’un Atlante
Ou la formule d’un initié.
Câblé sur x moins zéro
A l’heure des infos galactiques
Je mets mon badge « Ecce Homo »
Et j’suis fier d’être un con cosmique.
Bipède à station verticale
Parfois… parfois…
J’ai la nostalgie d’la gadoue
( H.F. Thiéfaine / C. Mairet )
Avec l’aimable autorisation
des éditions Lilith / Dimanche